MADI PILLER
Filmmaker/Artist
Reflet cosmique
35mm -> AR | Loop
MADI PILLER : Reflet cosmique
avec une contribution de Serena Erica Simo Kenmoe
16 février – 15 mars 2024 Vernissage : 16 février à 17h30*
En vitrine: Un espace d’exposition alternatif, en collaboration avec l’Université de l’Ontario français
9 Lower Jarvis Street, Toronto.
Madi Piller opère entre le monde de l’analogique et celui du numérique. La matière cinématographique est à la fois support et sujet des œuvres de Piller; la lumière, la rétine, la caméra, le grain de la pellicule, le glitch. Elle manie ces éléments pour créer des films qui racontent par l’abstraction ses préoccupations face à l’entropie écologique et à la matérialité fragile mais résiliente du médium filmique lui-même. Ses images sont composées en imprimant des végétaux et des spores de champignons directement sur la pellicule, une technique qui fait clin d’œil au cameraless cinema des années soixante et qu’elle transpose dans une nouvelle ère technologique, notamment à l’aide de la réalité augmentée. Sa pratique nous amène ainsi à considérer et à s’interroger sur l’origine et la trace matérielle des images qui circulent tout autour de nous, jusque dans la paume de nos mains. Par son travail auprès de PixFilm Collective, elle préserve la mémoire et la sensorialité du médium filmique, l’actualise, et la remet à l’œuvre pour tenter de révéler ce qui demeure encore imperceptible.
Madi Piller operates between the analog and digital worlds. Cinematographic material is both medium and subject in Piller's work: light, retina, camera, film grain, glitch. She uses these elements to create films that use abstraction to express her concerns about ecological entropy and the fragile yet resilient materiality of the film medium itself. Her images are composed by printing plants and mushroom spores directly onto film, a technique that nods to the cameraless cinema of the 1960s and which she transposes into a new technological era, notably with the help of augmented reality. Her practice leads us to consider and question the origin and material trace of images that circulate all around us, even in the palms of our hands. Through her work with PixFilm Collective, she preserves and updates the memory and sensoriality of the film medium, putting it back to work in an attempt to reveal what is still imperceptible.